Baleària gèle ses dessertes vers l’Algérie
Balearia, la compagnie maritime espagnole ne peut plus exploiter ses dessertes vers l’Algérie en raison de la nouvelle crise diplomatique déclenchée il y’a quelques jours entre les deux pays.
Le président de Baleària, Adolfo Utor, calcule qu’ils ont retenu quelque quatre ou cinq millions d’euros en Algérie après la matérialisation de la rupture des relations économiques avec l’Algérie, bloquant les échanges bancaires. L’entreprise, originaire de Dénia, a des intérêts dans le pays africain car elle dispose d’un service de transport de passagers via un ferry aller-retour hebdomadaire entre les ports de Valence et de Mostaganem.
Comme l’a expliqué le premier responsable dans la compagnie espagnole lors de la IX Conférence du tourisme à Benidorm, l’idée est de faire attendre ces deux itinéraires pour savoir comment ils doivent agir dans les prochains jours avec le conflit entre les deux pays. De cette manière, il a souligné que le prochain voyage est prévu samedi au départ de Valence avec environ 800 passagers.
En ce qui concerne le montant retenu en Algérie, il a indiqué qu’il correspond aux billets vendus pour les trajets programmés pour la haute saison, qui dure tout l’été, y compris les trajets estivaux dans le cadre de l’Opération Traversée du Détroit, et qu’ils ont pas reçu de communication qu’ils doivent être annulés.
Utor a indiqué que ces itinéraires ont un taux d’occupation moyen élevé. Ainsi, il a rappelé qu’avant la pandémie ils avaient sept trajets par semaine, qui ont fini par se réduire à ces deux à cause du covid. Cependant, il a indiqué qu’avant le conflit avec le pays, ils s’attendaient à rouvrir les sept routes et même à s’étendre avec une autre destination, Alger. Tout cela pour les ports de Valence et de Barcelone. Mais les conversations avec le gouvernement algérien n’ont pas fini de porter leurs fruits : “Ça a été frustré et on a compris qu’on pouvait fonctionner avec les deux qu’on avait maintenus.”
“Pour nous, ce serait grave de ne pas pouvoir s’occuper de cet itinéraire car il fait partie de notre plan, car nous avons des ventes et pratiquement tout est vendu”, a poursuivi Utor.
En ce sens, il a montré l’incertitude dans laquelle l’entreprise vit toute cette situation en ce moment, assurant qu’ils ne savent pas quelle sera la prochaine étape à franchir car il n’y a aucune possibilité de rapatrier les fonds.
Jusqu’à maintenant, la société maintient les services prévus, mais n’accepte pas les paiements dans la monnaie locale de l’Algérie. Dans le même temps, Utor a dit espérer et souhaiter que le service prévu ce samedi qui est très chargé ne soit pas victime de la situation et puisse être maintenu”.